Pourquoi se reconvertir dans le secteur médical ?
Le secteur médical attire de plus en plus de personnes en quête de sens, de stabilité et de perspectives à long terme. Face à une société en constante évolution, à une population vieillissante et aux besoins croissants en soins, les métiers de la santé offrent une sécurité de l’emploi élevée, une réelle utilité sociale et de belles opportunités de carrière.
Mais pour beaucoup d’adultes en reconversion professionnelle, l’idée de reprendre des études longues et coûteuses pour devenir médecin ou infirmier peut représenter un obstacle important. Heureusement, il existe des alternatives accessibles qui permettent de travailler dans le domaine médical sans s’engager dans un cursus universitaire de plusieurs années.
Des métiers accessibles sans études longues
La première étape pour se reconvertir dans le médical sans reprendre de longues études consiste à identifier les métiers adaptés à ce profil. Plusieurs professions sont ouvertes aux adultes en reconversion, avec des formations courtes, parfois accessibles sans le baccalauréat, et souvent compatibles avec une activité salariée.
Voici quelques exemples de métiers recherchés dans le secteur :
- Aide-soignant : Formation d’environ 10 mois, parfois financée par la région ou Pôle emploi. L’aide-soignant travaille sous la responsabilité d’un infirmier et assure le confort physique et moral des patients.
- Assistant médical : Une formation de 6 à 12 mois permet d’accéder à ce métier qui combine tâches administratives et aide aux soins dans un cabinet médical. C’est un profil de plus en plus sollicité, notamment dans les maisons de santé.
- Secrétaire médical : Spécialisé dans la gestion des dossiers de santé et la prise de rendez-vous, ce rôle requiert généralement une formation de quelques mois à un an, dans un centre de formation ou à distance.
- Ambulancier : Après avoir obtenu le Diplôme d’Ambulancier (DEA), en 4 à 6 mois, il est possible de travailler dans les transports sanitaires d’urgence ou de routine.
- Agent de service hospitalier (ASH) : Poste accessible sans diplôme spécifique, bien que certaines formations soient recommandées. L’ASH assure l’entretien des locaux hospitaliers et peut assister le personnel soignant.
Ces professions partagent un point commun : elles permettent de s’insérer rapidement sur le marché de l’emploi, avec des possibilités d’évolution ou de spécialisation. De nombreux travailleurs commencent, par exemple, comme aides-soignants et poursuivent ensuite leur formation pour devenir infirmiers via des passerelles.
Les formations adaptées à la reconversion
Pour amorcer une reconversion, il est indispensable de se former, même si cela ne nécessite pas de repasser par les bancs de la faculté. De multiples solutions existent, à la fois accessibles et compatibles avec les réalités de la vie d’adulte : charges familiales, travail salarié, contraintes financières, etc.
Voici quelques voies de formation à considérer :
- Les formations courtes diplômantes : Certaines structures comme le GRETA, les centres AFPA ou les instituts de formation du secteur hospitalier proposent des cursus professionnalisants sur moins d’un an, reconnus par l’État.
- La formation à distance : Pour ceux qui ont besoin de plus de flexibilité, des organismes tels que le CNED ou des plateformes privées proposent des parcours en ligne pour devenir secrétaire médical, assistant médico-administratif ou préparateur en pharmacie hospitalière.
- L’alternance et le contrat de professionnalisation : Idéal pour les personnes qui souhaitent apprendre tout en continuant à percevoir un revenu. Ce système permet de se former en travaillant dans une structure de santé tout en suivant des cours adaptés.
- La VAE (Validation des Acquis de l’Expérience) : Pour les personnes ayant déjà une expérience professionnelle dans un secteur connexe, il est possible de faire reconnaître cette expérience et d’obtenir un diplôme sans suivre toute la formation initiale.
Financer sa reconversion dans le médical
La reconversion professionnelle peut représenter un coût, mais de nombreux dispositifs existent pour aider les candidats à franchir le pas sans se ruiner. En fonction de votre situation actuelle (salarié, demandeur d’emploi, indépendant, etc.), il est possible de faire financer tout ou partie de la formation
Voici quelques options à envisager :
- Le CPF (Compte Personnel de Formation) : Alimenté tout au long de la vie professionnelle, il permet de financer des formations qualifiantes éligibles dans le catalogue en ligne.
- Le projet de transition professionnelle (PTP) : Remplaçant du CIF (Congé Individuel de Formation), il permet aux salariés de suivre une formation en étant rémunérés, sous certaines conditions d’ancienneté.
- Pôle emploi : L’organisme peut financer des formations pour les demandeurs d’emploi dans le cadre de dispositifs régionaux ou nationaux. Une aide individuelle à la formation (AIF) peut également être versée.
- Les régions : Certaines régions financent des places en institut de formation ou proposent des bourses spécifiques pour les filières sanitaires et sociales.
Les qualités humaines recherchées
Se reconvertir dans le secteur médical, ce n’est pas uniquement une question de diplôme ou de technicité. De nombreuses professions du soin valorisent des qualités humaines essentielles que possèdent déjà beaucoup d’adultes en reconversion : sens du service, empathie, rigueur, capacité à communiquer et résistance au stress.
Ces compétences dites « transversales » peuvent être des atouts majeurs. Les recruteurs dans le secteur médical sont souvent sensibles au parcours de vie, à la motivation et à l’engagement personnel. Les reconversions réussies sont celles portées par une réelle vocation et une volonté d’aider les autres.
Ainsi, il est recommandé de bien valoriser son expérience antérieure lors des entretiens, d’expliquer le sens de sa démarche et de montrer en quoi ce nouveau choix professionnel est aligné avec ses valeurs personnelles et professionnelles.
Se préparer et franchir le pas
Avant de se lancer, il est essentiel de bien réfléchir à son projet de reconversion. Cela implique une phase de bilan de compétences, éventuellement accompagné par un conseiller, afin d’identifier ses aptitudes, ses motivations et les métiers qui correspondent à son profil.
Il peut également être bénéfique de réaliser une immersion professionnelle, grâce à des dispositifs comme les PMSMP (Périodes de Mise en Situation en Milieu Professionnel), pour expérimenter un métier sur le terrain avant de s’engager dans une formation.
Par ailleurs, entrer en contact avec des professionnels du secteur, rejoindre des groupes sur les réseaux sociaux ou participer à des salons de l’emploi dans la santé peut aider à mieux comprendre les enjeux, les débouchés et les réalités du terrain.
Se reconvertir dans le secteur médical est donc tout à fait possible sans passer par plusieurs années d’études. Ce n’est pas une voie rapide pour autant : cela demande du courage, un projet structuré et une certaine détermination. Mais pour celles et ceux en quête d’un métier porteur de sens, cette démarche est souvent source de grande satisfaction personnelle et professionnelle.